fiches santé mentale

la dépression

La dépression appelée dans le langage courant « dépression nerveuse » ne désigne pas un simple coup de déprime ou une tristesse passagère mais une véritable maladie psychique.

Elle se caractérise par des perturbations de l'humeur (tristesse, perte de plaisir). L'humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et de soi-même. Elle dure plus de deux semaines et retentit de manière importante sur la vie quotidienne (perte du sommeil, troubles de l'appétit et du désir sexuel, perte des performances intellectuelles, isolement...)

La volonté seule ne permet pas de s'en sortir. C'est pourquoi elle doit être soignée pour ne pas se compliquer ou devenir chronique.

traitement

Le traitement de la dépression est le fruit d'une collaboration entre la personne dépressive et son médecin généraliste, son psychiatre et éventuellement d'autres professionnels de santé. La psychothérapie et, si nécessaire, le traitement médicamenteux sont adaptés à chaque cas. Une hospitalisation peut être nécessaire.

Se sentir déprimé n'est pas toujours synonyme de dépression

Se sentir déprimé, manquer d'allant, avoir une baisse de moral, éprouver un mal-être ne sont pas une dépression véritable dans la mesure où ces manifestations surviennent en réaction à des évènements de vie et sont transitoires.

sources : ameli.fr



l'anxiété

Une personne souffre de troubles anxieux, lorsqu'elle ressent une anxiété qui :

  • se répète ;
  • s'installe dans la durée ;
  • survient sans lien avec un danger ou une menace réels ;
  • crée une souffrance telle qu'elle perturbe durablement sa vie quotidienne.

Les troubles anxieux sont différents de la peur et de l'anxiété passagères :

  • Une peur passagère est une réaction normale face à une situation stressante comme un examen, un entretien d'embauche ou tout autre évènement auquel il faut faire face.
  • L'anxiété souvent appelée « angoisse » est une réaction excessive mais passagère à une situation ressentie comme une menace. Elle est vécue comme une appréhension douloureuse à un danger qu'il soit précis ou mal identifié.

Les troubles anxieux sont chroniques, s'expriment de façon différente selon les personnes et sont regroupés en diverses maladies.

L'anxiété généralisée ou trouble anxieux généralisé

Elle associe :

  • un état d'inquiétude constant, difficilement contrôlable et durable (plus de 6 mois), concernant au moins deux thèmes différents (travail, argent, santé, avenir...) La personne est en état d'anxiété et de craintes quasi permanent et ses inquiétudes sont disproportionnées par rapport à la réalité des risques. Elle est en état de vigilance extrême vis-à-vis de son entourage et de son environnement ;
  • différents symptômes physiques (maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, insomnies, sueurs, palpitations...).

traitement

Les benzodiazépines (Alprazolam, Lorazépam, Oxazépam, Clotiazépam, etc.) sont les principales substances utilisées pour traiter l'anxiété aiguë (effet dit anxiolytique).

source : ameli.fr


la bipolarité

Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des troubles récurrents de l'humeur ; elle était appelée auparavant psychose maniacodépressive.

Chez les personnes malades, l'humeur évolue typiquement selon deux phases (d'où le terme bipolaire), qui surviennent en alternance, entrecoupées par des intervalles durant lesquels l'humeur est normale.

Ces deux phases sont :

  • des épisodes maniaques ou hypomaniaques avec une exaltation de l'humeur, une agitation psychomotrice ;
  • et des épisodes dépressifs.

Ces changements anormaux de l'humeur s'accompagnent de modifications de l'activité et de l'énergie de la personne.

traitement

En cas de trouble bipolaire, l'équipe médicale prescrit des médicaments régulateurs de l'humeur ou d'autres traitements. Ils sont pris pendant une longue période, pour réduire les symptômes et éviter les récidives. Un accompagnement psychologique est souvent proposé.

source : ameli.fr


l'anorexie

L'anorexie mentale fait partie avec la boulimie et l'hyperphagie boulimique des troubles des conduites alimentaires.

Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont caractérisés par des comportements alimentaires différents de ceux habituellement adoptés par les personnes vivant dans le même environnement. Ces troubles sont importants et durables et ont des répercussions psychologiques et physiques.

L'anorexie mentale se caractérise par une restriction des apports alimentaires durant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte importante de poids associée à un certain « plaisir de maigrir » et une peur intense de prendre du poids. La personne souffrant d'anorexie mentale a le sentiment d'être toujours en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens. Cela passe :

  • notamment par le contrôle des calories de tous les aliments consommés ;
  • et également par une pratique souvent intense d'activité physique qui génère chez la personne des émotions positives et participe à l'amaigrissement.

La personne a une perception perturbée de l'image de son corps et ne reconnaît pas la gravité de sa maigreur.

L'anorexie mentale peut être associée à des conduites boulimiques.

Cette obsession de la perte de poids sous l'influence de facteurs psycho–comportementaux fait de l'anorexie mentale une maladie relevant d'une prise en charge spécifique.

traitement

L'équipe médicale prend en compte l'ensemble des aspects de la maladie et assure une prise en charge à la fois sur le plan somatique et sur le plan psychologique.

Elle peut se composer :

  • du médecin traitant, d'un médecin spécialiste, ou d'un pédiatre ;
  • d'un psychiatre ou pédopsychiatre ou psychologue ;
  • d'un nutritionniste.

Dans cette équipe, un médecin coordinateur assure l'organisation de l'ensemble des intervenants pour traiter à la fois les aspects nutritionnels, psychologiques et médicaux.

Les soins, mis en place le plus précocement possible, ne se conçoivent que dans la durée. Ils nécessitent l'adhésion du malade, parfois longue à obtenir, et celle de sa famille... En effet, dans l'anorexie mentale, il y a toujours une phase de déni durant laquelle le malade ne comprend pas où est le problème et ne reconnait pas sa maladie. Les proches jouent un grand rôle dans l'acceptation par le malade de la nécessité d'une prise en charge médicale et peuvent être aidés par le médecin dans cette prise de conscience.

source : ameli.fr




le TDAH

Le TDAH associe chez l'enfant de manière diverse selon chaque cas :

  • inattention ;
  • impulsivité ;
  • hyperactivité.

Ces troubles sont durables et paraissent trop importants par rapport à l'âge de l'enfant.

Si les troubles du comportement chez les enfants sont souvent attribués spontanément à une hyperactivité, tous les enfants agités ou turbulents ne sont pas atteints d'un TDAH.

La vie de tous les jours avec un TDAH

Le TDAH finit toujours par perturber de façon importante la vie sociale, familiale et scolaire. En collectivité notamment, l'enfant est très vite débordé : il désobéit, devient brusque et colérique.

C'est souvent à l'âge scolaire, en particulier à l'école élémentaire, que la situation se révèle la plus gênante. Les difficultés scolaires sont alors fréquentes : résultats fluctuants, retard dans les acquisitions puis parfois redoublement, avertissements de conduite pouvant aller jusqu'à des exclusions. L'enfant peut aussi être mis à l'écart dans les groupes, se dévaloriser, devenir anxieux et démoralisé.

Les répercussions au sein de la famille sont également importantes, avec un épuisement des parents qui les amène souvent à consulter.

sources : ameli.fr


Trouble de la personnalité limite (borderline)

Pour diagnostiquer un trouble de la personnalité limite , le patient doit avoir

  • Une tendance persistante à des relations, une image de soi, et des émotions instables (c'est-à-dire, une dysrégulation émotionnelle) et à une impulsivité prononcée

Cette tendance persistante est illustrée par ≥ 5 des éléments suivants:

  • Des efforts désespérés pour éviter l'abandon (réel ou imaginaire)

  • Des relations intenses instables qui alternent entre idéalisation et dévalorisation de l'autre

  • Une image et un sens de soi instables

  • Une impulsivité dans ≥ 2 domaines qui pourraient être autolésionnels (p. ex., rapports sexuels non protégés, frénésie alimentaire, conduite imprudente)

  • Un comportement, des gestes et/ou des menaces suicidaires ou d'auto-mutilation répétés

  • Des sautes rapides d'humeur, qui durent généralement quelques heures et rarement plus de quelques jours

  • Sentiments persistants de vide

  • Une colère intense inappropriée ou des difficultés à contrôler la colère

  • Des pensées paranoïdes temporaires ou des symptômes dissociatifs graves déclenchés par le stress

En outre, les symptômes doivent avoir débuté au début de l'âge adulte, mais ils peuvent survenir au cours de l'adolescence.

traitement

  • Psychothérapie

  • Parfois, médicaments

  • La thérapie cognitivo-comportementale est axée sur les troubles du contrôle émotionnel et le manque d'habiletés sociales. Elle comprend les éléments suivants:

  • La thérapie dialectique comportementale (une association de séances individuelles et de groupe avec des thérapeutes agissant comme coachs disponibles sur appel 24 heures/24)

  • Systems training for emotional predictability and problem solving (STEPPS)

  • Les stabilisateurs de l'humeur: pour la dépression, l'anxiété, l'instabilité de l'humeur et l'impulsivité

  • Antipsychotiques (de 2e génération) atypiques: pour l'anxiété, la colère, la labilité thymique et les symptômes cognitifs, y compris les distorsions transitoires liées au stress cognitif (p. ex., pensées paranoïdes, pensées noir et blanc, grave désorganisation cognitive)

Les benzodiazépines et les stimulants ne sont pas recommandés en raison des risques potentiels de dépendance, de surdosage, de désinhibition et de détournement de médicaments.


Trouble dissociatif de l'identité

Dans le trouble dissociatif de l'identité, autrefois appelé trouble de personnalité multiple, deux ou plusieurs identités prennent tour à tour le contrôle d'une même personne. Ces identités peuvent avoir des schémas de langage, de tempérament et de comportement différents de ceux normalement associés à la personne. Par ailleurs, la personne ne se souvient pas d'informations qui sont normalement faciles à retenir, comme des événements de tous les jours, des informations personnelles importantes et/ou des événements traumatiques ou stressants.

causes

  • Un stress extrême durant l'enfance peut empêcher certains enfants d'intégrer leurs expériences au sein d'une identité cohésive.

  • Les personnes atteintes ont deux ou plusieurs identités et des trous de mémoire sur les événements de tous les jours, les informations personnelles importantes et les événements traumatiques ou stressants, ainsi que beaucoup d'autres symptômes, y compris la dépression et l'anxiété.

  • Un entretien psychiatrique attentif ainsi que des questionnaires particuliers, parfois facilités par l'hypnose ou par l'administration de sédatifs, aident le médecin à poser le diagnostic.

  • Une psychothérapie complète peut aider la personne à intégrer ses identités ou au moins à faciliter la coopération de ces identités.


Le trouble dissociatif de l'identité est rare et le nombre de personnes qui en sont atteintes est inconnu.

Le trouble dissociatif de l'identité est chronique et potentiellement invalidant, bien que de nombreuses personnes fonctionnent très bien et mènent une vie créative et productive.

Plusieurs symptômes sont typiques du trouble dissociatif de l'identité.

  • Amnésie

  • Plusieurs identités

  • dépression
  • anxiété

Diagnostic du trouble dissociatif de l'identité

  • Une évaluation médicale, basée sur des critères diagnostiques spécifiques du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, révision du texte (DSM-5-TR)

Les médecins diagnostiquent un trouble dissociatif de l'identité sur la base de l'histoire de la personne et des symptômes :

  • Les personnes ont deux identités ou plus, et leur sentiment d'être elles-mêmes et de pouvoir agir comme étant elles-mêmes est perturbé.

  • Elles ont des trous de mémoire pour les événements quotidiens, les informations personnelles importantes et les événements traumatisants, des informations qui ne seraient normalement pas oubliées.

  • Elles sont très perturbées par leurs symptômes, ou leurs symptômes les rendent incapables de fonctionner dans des situations sociales ou au travail.

traitement

  • Soins d'accompagnement, notamment les médicaments nécessaires pour traiter les symptômes associés

  • Psychothérapie

  • Parfois, imagination guidée et hypnose


Les composantes essentielles d'une psychothérapie efficace pour traiter un trouble de l'identité comprennent :

  • Fournir un moyen de stabiliser les émotions intenses

  • Négocier les rapports entre les différentes identités

  • Travailler sur les souvenirs traumatiques

  • Protéger contre de nouveaux traumatismes

  • Établir et renforcer une bonne relation entre la personne et le psychothérapeute






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